Les dessous de Ladesou (52 mn)
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On la reconnaît à l’oreille. Chantal Ladesou, c’est d’abord une gouaille, un phrasé reconnaissable entre mille. Le franc parlé est servi par un accent mi-titi mi-chti, une carrure surmontée d’une tignasse blonde au brushing impec’.
Folle, fofolle, foldingue. Chantal Ladesou connaît la ritournelle sur les plateaux et ne s’en offusque plus. Au contraire, elle en joue. Imprévisible, décalée, c’est en ne polissant pas ses saillies qu’elle est devenue une bien-aimée du public qui se presse à ses spectacles et qui l’attend à la sortie des Grosses Têtes pour lui claquer la bise.
Le réalisateur Christophe Barraud a dirigé Chantal Ladesou dans le téléfilm Lili David, où elle campe une motarde, féministe, anarchiste, libertaire… On l’avait mis en garde : Chantal est ingérable. Dès le premier jour sur le plateau, il découvre tout l’inverse. Son humour est naturellement en roue libre, mais il sait s’arrêter au stop. Chantal est une comédienne à l’écoute, sans ego trip.
L’amitié qui s’est nouée entre le réalisateur et la comédienne est à la genèse de ce portrait sincère et décalé où Chantal Ladesou évoque son parcours intime et professionnel dans les lieux qui ont compté : son pensionnat, les cours Simon, l’Olympia et les coulisses des Variétés où son duo avec Isabelle Mergault joue les prolongations.
Chantal Ladesou se confie sur ses grands combats, ses petites faiblesses, la façon dont elle recycle l’intime dans ses textes, au grand dam de son mari qu’elle adore rendre chèvre. Elle oscille entre l’autodérision et l’authenticité en réagissant sur ses images d’archive personnelles et des perles issues de ses spectacles. À l’arrivée, un portrait documentaire tendre, acidulé et foufou juste ce qu’il faut. À l’image de son sujet.
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